top of page
Nuages abstraits

Hyperactivation du petit pecotal

Anatomie et histoire de la pathologie 

Le petit pectoral est un muscle situé sous le grand pectoral, dans la région antérieure (avant) de la poitrine. Son rôle est de stabiliser l'omoplate et de participer à certains mouvements de l'épaule. L’hyperactivation du petit pectoral est une condition où ce muscle devient tendu ou trop sollicité, ce qui peut perturber la posture et causer des douleurs, notamment au niveau de l’épaule et du cou.
 

Anatomie du petit pectoral

Le petit pectoral est un muscle plat et mince qui s’attache :

  • À l'avant des côtes 3, 4 et 5.

  • À l'apophyse coracoïde de l’omoplate (scapula), une petite structure osseuse en forme de crochet.

Lorsque le petit pectoral se contracte, il tire l'omoplate vers l'avant et vers le bas, contribuant à la stabilité de l’épaule.
 

Causes de l’hyperactivation du petit pectoral

L'hyperactivation de ce muscle est souvent causée par des habitudes posturales ou des mouvements répétitifs qui sollicitent excessivement le petit pectoral. Les causes courantes incluent :

  • Mauvaises postures : La position voûtée ou les épaules en avant, par exemple en restant longtemps assis devant un ordinateur, sollicitent le petit pectoral en permanence.

  • Activités répétitives : Les mouvements répétitifs des bras vers l’avant (comme lors de la pratique de certains sports ou du bricolage) contribuent à la suractivité de ce muscle.

  • Déséquilibres musculaires : Un renforcement insuffisant des muscles du dos et des muscles posturaux peut laisser le petit pectoral travailler trop intensément pour stabiliser l’épaule.

Formulaire d’infirmière

Quels sont les symptômes ?

L'hyperactivation du petit pectoral entraîne plusieurs symptômes, souvent liés aux tensions et aux déséquilibres musculaires :

  • Douleur à l’avant de l’épaule ou au niveau de la poitrine, qui peut irradier vers le cou ou le bras.

  • Raideur et sensibilité à la palpation de la région sous-claviculaire.

  • Limitation de la mobilité de l’épaule et des mouvements du bras.

  • Engourdissement ou picotements dans le bras : Si le petit pectoral appuie sur les nerfs ou les vaisseaux sanguins de la région, cela peut causer des sensations de picotements ou de fourmillements dans le bras (syndrome du défilé thoracique).

Quel traitement ?

Le traitement de l'hyperactivation du petit pectoral repose sur des méthodes visant à relâcher le muscle et à corriger les déséquilibres musculaires dans un premier temps. 

  • Étirements et exercices d'assouplissement : Des exercices spécifiques sont souvent recommandés pour étirer le petit pectoral et aider à détendre le muscle. Par exemple, l'étirement de la poitrine contre un mur, où l'on appuie l'avant-bras sur une surface pour ouvrir la région de la poitrine.

  • Renforcement musculaire : Pour réduire la suractivité du petit pectoral, il est utile de renforcer les muscles antagonistes, comme ceux de la région scapulaire et des dorsaux, afin de rééquilibrer la posture et réduire la pression sur le petit pectoral.

  • Correction posturale : Des exercices d’auto-correction, ainsi que des aménagements ergonomiques (comme un siège adapté au bureau) permettent d’améliorer la posture et de diminuer les sollicitations excessives du petit pectoral.

Si le traitement conservateur n'est pas suffisant, une ténotomie du tendon du petit pectoral sous arthroscopie vous sera proposée. 

L'arthroscopie consiste à introduire une mini-caméra dans l'articulation  et faire des gestes de réparation par des mini-incision de 1cm.

I

Chirurgien
hôpital

Hospitalisation et suites opératoires

L'intervention se fait en chirurgie ambulatoire (vous rentrez à domicile le jour même de l'opération).

L'intervention est réalisée sous anesthésie loco-régionale associée ou non à une anesthésie générale. L'anesthésie loco-régionale  permet d'éviter les douleurs post-opératoires pendant une vingtaine d'heure après la chirurgie.

La durée de l'intervention varie de 15 à 30 minutes.

Risques liés à l'intervention

- Il existe un risque de capsulite rétractile ou d’algodystrophie de l’épaule, provoquant raideur et douleur. Cette complication peut considérablement retarder la guérison, bien que l'issue soit généralement positive. Le rétablissement complet peut prendre entre 12 et 18 mois. L'origine exacte de cette pathologie reste encore inconnue.
 

- Bien que rare (environ 2%), le risque d’infection du site opératoire existe. Dans certains cas, cela peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale et un traitement antibiotique prolongé.
 

- Un risque d'hématome ou de saignement après l’opération est également possible.
 

- Les dommages cutanés et les cicatrices inesthétiques sont extrêmement rares en arthroscopie.
 

- Les lésions nerveuses ou vasculaires restent également des complications peu fréquentes lors d’une ténotomie du petit pectoral.​

Médecin et patient
bottom of page