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Nuages abstraits

Prothèse totale de hanche

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Anatomie et histoire de la pathologie 

Une prothèse totale de hanche permet de remplacer l’articulation coxofémorale (entre le bassin et le fémur). 

 

Il s’agit d’une opération très fréquente dans les pays occidentaux, certains la désignent comme « l’intervention du siècle », en considérant les progrès considérables réalisés et les grands bénéfices qu’elle apporte pour maintenir l’autonomie de millions de patients. En effet la perte d’autonomie causée par les douleurs articulaires est responsable de complications cardiovasculaires, pulmonaires, et métaboliques. On peut donc dire que les prothèses de hanche améliorent la qualité de vie et le vieillissement. 

 

La raison la plus fréquente qui indique le pose d’une prothèse de hanche est la coxarthrose avancée. L’arthrose est la disparition du cartilage qui sert d’interface de frottement dans les articulations. Quand les traitements médicamenteux ne suffisent plus il n’y a que la chirurgie qui puisse mettre fin aux douleurs de l’arthrose.

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Formulaire d’infirmière

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes d'une coxarthrose apparaissent progressivement, de manière plus ou moins rapide selon la cause (arthrose, ostéonécrose...) Ils incluent :

 

- des douleurs intenses au niveau du plis de l'aine ;

- des craquements audibles ;

- une perte de mobilité et de souplesse;

- des difficultés à plier la cuisse sur l'abdomen ;

- des difficultés importantes pour marcher, provoquées par la douleur.

 

Quel traitement ?

L’intervention consiste à retirer les éléments pathologiques. Cela n’est pas fait au hasard : votre chirurgien va planifier votre opération sur un logiciel informatique afin de calculer la taille des implants et définir leur position au millimètre près. 

Lors de la chirurgie, la tête fémorale est extraite, l’acétabulum (cavité au niveau du bassin qui accueille la tête fémorale) est resurfacé. 

Puis une cupule hémisphérique est impactée pour remplacer la cavité acétabulaire et une tige est mise en place dans le fut fémoral. Une tête fémorale prothétique est installée sur la tige ce qui permet de finaliser la prothèse en garantissant la meilleure mobilité possible. Les implants actuels permettent de faire l’ensemble des mouvements, y compris les plus extrêmes. 

Selon la qualité osseuse les implants peuvent être cimentés ou non. 

Pour cette intervention la cicatrice fait souvent moins de 10 centimètres mais il peut être nécessaire de l’étendre notamment si l’articulation est profonde (en cas d’obésité notamment). 

J’utilise le plus souvent une voie d’abord chirurgicale mini-invasive. Ce n’est pas la taille de la cicatrice qui rentre en compte pour justifier le caractère mini-invasif mais plutôt l’épargne des structures musculaires sous-jacentes. L’intervalle entre deux muscles (moyen fessier et tenseur du fascia lata) est utilisé pour accéder à l’articulation. Cela signifie que les muscles ne sont pas traversés ce qui facilite grandement la récupération, augmente la stabilité de la prothèse et limite les saignements. 

Chirurgien
hôpital

Hospitalisation et suites opératoires

L'intervention se fait en chirurgie ambulatoire ou hospitalisation.

L'intervention est réalisée sous anesthésie générale.

La durée de l'intervention varie de 50 minutes à 1h15.

Des pansements spécifiques vous seront prescrits. Ils seront à faire changer par une infirmière toutes les semaines jusqu’à cicatrisation complète ou s’ils perdent leur étanchéité. 

 

Concernant les agrafes : votre infirmière en retirera une sur deux au quinzième jour post-opératoire, et le reste 3 jours après. 

 

En cas d’anomalie cicatricielle (inflammation, écoulement persistant) il faudra prévenir le secrétariat du Dr Marchand sans délai. 

Autorééducation : 
 

Après l’intervention la marche avec appui total est autorisée sans délai, ainsi que la mobilisation de la hanche. 

Des aides techniques (béquilles ..) seront utiles au début pour gagner en assurance. 

La kinésithérapie n’est pas nécessaire immédiatement, elle vous sera prescrite uniquement si besoin lors de la consultation de contrôle post-opératoire. 

La philosophie actuelle est de promouvoir l’auto-rééducation : reprenez tranquillement vos activités habituelles et sollicitez votre nouvelle hanche. 

Suivi et évolution

Le retour à une autonomie satisfaisante est espéré 6 semaines à 3 mois après l’opération. Cela est variable selon les personnes et dépend étroitement de votre état fonctionnel avant l’opération. 

De plus il faut garder à l’esprit que des progrès peuvent être accomplis au long terme, ce qui nous fait dire que le résultat d’une prothèse de hanche s’apprécie après 1 an. 

 

Le suivi après prothèse de hanche est primordial : il sert à vérifier la bonne intégration des implants dans votre organisme. Négliger ce suivi, ne pas vous rendre aux consultations de contrôle vous expose à la méconnaissance de complications potentielles. Prises à temps, celles-ci (bien que relativement rares) sont plus faciles à traiter. 

Au fur et à mesure les consultations de suivi vont s’espacer mais un contrôle annuel est recommandé au long terme

Médecin et patient
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