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Nuages abstraits

Épicondylite du coude

Anatomie et histoire de la pathologie 

L’épicondylite latérale, également appelée "tennis elbow", est une inflammation des tendons qui relient les muscles de l’avant-bras à l’épicondyle latéral, une petite partie osseuse à l’extérieur du coude. Elle survient souvent en raison de mouvements répétitifs ou d’une surcharge des muscles et des tendons, principalement ceux qui permettent d’étendre le poignet et les doigts. Bien que cette affection soit fréquente chez les joueurs de tennis, elle peut toucher toute personne effectuant des mouvements répétitifs de l’avant-bras.
 

Anatomie du coude et des tendons concernés

Le coude est une articulation complexe formée par trois os : l’humérus (bras), le radius et le cubitus (avant-bras). Autour du coude se trouvent de nombreux muscles et tendons qui permettent de plier, étendre, et faire tourner le poignet et l’avant-bras. Dans l’épicondylite, les tendons les plus touchés sont ceux des muscles extenseurs, comme le court extenseur radial du carpe, qui attachent les muscles de l’avant-bras à l’épicondyle latéral de l’humérus.
 

Causes de l’épicondylite

L’épicondylite est souvent causée par des mouvements répétitifs ou une surcharge des tendons de l’avant-bras, ce qui entraîne de petites déchirures au niveau de leur insertion osseuse. Voici les causes principales :

  • Mouvements répétitifs : Utiliser les muscles de l’avant-bras de manière répétée dans des activités comme le tennis, l’escalade, le jardinage, ou même certaines activités professionnelles (peinture, menuiserie) peut causer l’épicondylite.

  • Surcharge musculaire : Des efforts intenses et inhabituels, comme le port de charges lourdes, peuvent également provoquer une épicondylite.

  • Technique incorrecte : Dans le cas de sports comme le tennis, une mauvaise technique peut surcharger les tendons et favoriser l’apparition de cette pathologie.

Formulaire d’infirmière

Quels sont les symptômes ?

Les symptômes de l’épicondylite latérale apparaissent progressivement et peuvent inclure :

  • Douleur sur l’extérieur du coude, souvent décrite comme une douleur sourde ou lancinante, qui peut parfois irradier vers l’avant-bras.

  • Douleur lors de mouvements spécifiques impliquant le poignet et les doigts, comme saisir un objet, tourner une poignée, ou soulever un objet avec la paume vers le bas.

  • Faiblesse dans la prise : Les patients peuvent ressentir une difficulté ou une faiblesse en serrant les mains.

  • Sensibilité accrue au toucher autour de l’épicondyle latéral.

Quel traitement ?

Le diagnostic de l’épicondylite repose principalement sur l’examen clinique. Dans certains cas, une échographie ou une IRM peut être utilisée pour évaluer les lésions au niveau des tendons et exclure d’autres pathologies.
 

Traitement

L’épicondylite est une affection qui se traite généralement bien avec des méthodes conservatrices, bien que la guérison puisse prendre du temps, jusqu'à un an.

Voici les principales options de traitement :

  • Repos et modification des activités : Réduire ou éviter les activités déclenchant la douleur permet de limiter l’aggravation des lésions tendineuses.

  • Glace et anti-inflammatoires : Appliquer de la glace sur la zone douloureuse pendant 15 à 20 minutes, plusieurs fois par jour, aide à réduire l’inflammation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) peuvent également soulager la douleur.

  • Orthèse de contre-force : Une bande placée autour de l’avant-bras peut aider à réduire la tension exercée sur les tendons et soulager les symptômes.

  • Physiothérapie : Des exercices spécifiques de renforcement et d’étirement des muscles de l’avant-bras sont souvent recommandés. La thérapie par ondes de choc extracorporelles est également utilisée dans certains cas pour favoriser la guérison.

  • Injections : Dans les cas persistants, des injections de corticostéroïdes peuvent être utilisées pour réduire l’inflammation et accélérer la guérison.

  • Chirurgie : Si les traitements conservateurs échouent après plusieurs mois, une intervention chirurgicale peut être envisagée. Elle consiste généralement à retirer les tissus endommagés du tendon et à réparer les lésions.

Chirurgien
hôpital

Hospitalisation et suites opératoires

L'intervention se fait en chirurgie ambulatoire (vous rentrez à domicile le jour même de l'opération).

L'intervention est réalisée sous anesthésie loco-régionale. L'anesthésie loco-régionale  permet d'éviter les douleurs post-opératoires pendant une vingtaine d'heure après la chirurgie.

La durée de l'intervention est de 15 à 20 minutes.

Risques liés à l'intervention

- Un risque d'hématome ou de saignement après l’opération est également possible.

 

- Un risque d'infection, comme dans toute chirurgie, nécessitant parfois une nouvelle opération et un traitement antibiotique.
 

- Les lésions nerveuses ou vasculaires restent également des complications peu fréquentes.

- La récidive.

Médecin et patient
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